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As Long as It’s Pink. Préface

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Dans la préface de cet ouvrage majeur, l’auteure Penny Sparke, historienne du design anglaise, retrace le chemin personnel qu’elle a parcouru de sa découverte dans les années 1960 des forces libératrices de la pop culture, aux idées « jouissives » de la post-modernité durant sa formation d’historienne du design dans les années 1970, jusqu’à sa remise en question du récit « héroïque » du modernisme dans les années 1980.

L’auteure Penny Sparke, historienne du design anglaise, retrace le chemin personnel qu’elle a parcouru de sa jeunesse dans les années 1960, découvrant les forces libératrices de la pop culture, à sa formation d’historienne du design dans les années 1970 qui la sensibilise aux idées post-modernistes individualistes et « jouissives ». Puis l’enthousiasme s’estompe dans les années 1980 suite à une remise en question pour l’auteure du récit « héroïque » du modernisme : abordé par ses bâtiments, ses objets iconiques, ses penseurs, ce récit fait largement place aux intérieurs, aux artefacts de masses, aux consommateurs - en l’occurrence plus souvent aux consommatrices.

Il lui apparaît alors que ces lacunes relèvent moins de la domination de la classe moyenne éduquée dont sont majoritairement issues les grandes figures des penseurs et praticiens modernes, que des stéréotypes de genres : le récit moderniste en s’intéressant exclusivement à la sphère (masculine) de la production des objets a marginalisé la sphère (féminine) de leur consommation. Cette prise de conscience constitue le point de départ de l’enquête historique sur la transmission continue de cette « culture féminine » de génération en génération, à l’inverse de l’héritage institutionnel de l’histoire moderne faite de ruptures et des changements permanents.

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