scrim
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Le Sketchpad d’Ivan Sutherland, c. 1963.
type Photography
created 1963
posted 2022-03-14
classification number
description

Sketchpad est un système de conception graphique interactif, développé au MIT par Ivan Sutherland pour la thèse de doctorat qu’il présente en 1963 au moment où la conception assistée par ordinateur (CAO) commence à être théorisée au MIT. En décembre 1959, afin d’explorer les possibilités du « Computer-Aided Design », des membres des départements de génie mécanique et de génie électrique se sont ainsi associés au sein d’un projet financé par l’Armée de l’air américaine. À l’issue d’une étude de plusieurs mois, ils reconnaissent que l’ordinateur va et doit influer d’une certaine façon sur le processus de conception. La CAO, écrivent-ils, n’est « PAS un miroir de la pratique actuelle du design… Quelle que puisse être sa signification ultime, elle ne s’apparente pas à notre vision actuelle du design telle qu’il est pratiqué aujourd’hui» (Douglas T. Ross, Computer-Aided Design : A Statement of Objectives, technical memorandum 8436-TM-4, Cambridge, MA, Massachusetts Institute of Technology, Department of Electrical Engineering, Electronic Systems Laboratory, septembre 1960, p. 111.). Bien que ces pratiques puissent évoluer, ces chercheurs insistent sur le fait que l’ordinateur ne devrait pas se voir attribuer un trop grand pouvoir de décision. Ils préfèrent plutôt envisager un système dans lequel l’homme et la machine fonctionneraient en tandem avec la même capacité de conception. (« The objective of the Computer-Aided Design Project is to evolve a man-machine system which will permit the human designer and the computer to work together on creative design problems ») Sketchpad marque une étape importante dans la concrétisation de ces idées, même s’il n’en est pas explicitement issu. Comme pour l’EDM et DAC-1, son utilisateur trace directement des lignes sur un écran vertical à l’aide d’un stylet et actionne des boutons d’entrées afin de définir des contraintes. Son interface se montre toutefois bien plus interactive que celle des deux autres systèmes. Son programme accepte ainsi l’usage des points, des segments de ligne, et des arcs en tant qu’éléments de base, mais permet surtout que ceux-ci soient enregistrés dans les dessins de référence, qui peuvent alors être copiés ou instanciés.

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