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Depuis 1976, les Autoroutes Paris-Est Lorraine (Apel), la Sanef de l’époque, étudiaient comment rompre la monotonie de la traversée. L'Apel lance alors cette expérience visuelle pour introduire une nouvelle notion dans l'aménagement des axes autoroutiers : colorer pour humaniser et casser la perception du terrain pour réveiller l'autoroute, avec l’insertion d’une nouvelle échelle de perception sensorielle et émotionnelle dans le monde utilitaire. Avec le peintre Guy De Rougemont, le cabinet d’architectes parisiens Sopha élabore ce projet de figures géométriques colorées. Les structures vont de la sphère au cylindre totem, en passant par la plaque de béton ou le cube, avec des dégradés de couleur pour laisser une impression de non fini. Les teintes utilisées sont perceptibles à des distances très variables pour éviter de surprendre l'automobiliste. À une vitesse de 100km/h, le rouge est visible à 5 km, le vert à 4 km, le blanc à 3 km, le jaune à 1,6 km, le bleu et le violet à 0,8 km. Un peu plus de quarante ans plus tard, les figures géométriques sont toujours imprimées sur le ruban de bitume entre Sainte-Menehould et Châlons-en-Champagne.