


En marge de son œuvre romanesque, Michel Jullien livre ici une réflexion sur l’art rupestre sous forme d’essai, d’échappée, de rêverie. Il convie son lecteur au seuil des Combarelles, dans le Périgord noir, près de la Vézère, un long boyau maculé de centaines de gravures. En promeneur érudit, il s’invite dans une vingtaine d’autres grottes, convoque une multitude de figures littéraires, mais plus encore, tisse son texte à partir d’un corpus iconographique des plus insolites. Le bestiaire magdalénien y côtoie des images comme celles de la Nasa envoyées dans l’espace dans les années 1970, celle d’Hiroshima après le bombardement atomique, des dessins de Hugo, les corps de Pompéi, les photographies de Fox Talbot, les chevaux de Géricault… foison visuelle intriquée à son propos, qui déconcerte le lecteur comme les œuvres pariétales saisissent le visiteur des cavernes.