Ce premier chapitre ouvre la première partie de l’ouvrage intitulée « Le goût féminin et la réforme du design 1830-1890 » en proposant une lecture historique de l’évolution de la division sexuelle du travail qui a lieu tout au long du XIXe siècle. Au début du siècle la répartition des tâches (domestiques) est encore de nature pré-industrielle : la petite unité de production familiale était aussi centre de consommation et impliquait à la fois la femme et l’homme. L’avènement des manufactures a eu pour conséquence la nette séparation des centres de productions, appartenant désormais à sphère publique, du centre de consommation restreint à la sphère privée domestique.
Le foyer s’organise alors autour du monde privé de la famille : à la
fois sanctuaire pour l’homme, et terrain d’action et d’épanouissement
pour la femme. La sphère domestique devenue imperméable à la sphère
publique, il revient alors à la femme, gardienne du goût esthétique, de
faire de sa maison un « beau » sanctuaire protégé de la rationalité du
monde extérieur.
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