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Introduction. Vus à 130. La route, le graphisme et le pays

abstract

Introduction à la ligne de recherche « Vus à 130. La route, le graphisme, les régions. Mise en tourisme de paysages autoroutiers et de sites en France, 1972-2022. », ce texte expose de quelle manière les « panneaux marron », ces images que l’on aperçoit quelques secondes sur le bords des autoroutes, définissent tout à la fois les régions traversées qu’elles participent à l’identité visuelle des voyages motorisés qui nous emmènent vers les vacances.

Une pomme, un château, un canard, un skieur, une crevette… En 1974, de grands pictogrammes blancs sur fond marron prennent place sur les bas-côtés de quelques autoroutes françaises1. Les panneaux d’animation culturelle et touristique, qui trouvent dans le langage commun l’appellation de « panneaux marron » sont des images furtives, pensées pour être vues à 130 km/h depuis l’habitacle de sa voiture2.

C’est principalement l’étude conduite par l’architecte et urbaniste Henri Nardin en 1973, pour le compte de la Société de l’autoroute de la Vallée du Rhône, qui définira la nature de cette nouvelle signalisation d’animation qui se positionne à côté de la signalisation de direction et d’indication déjà présentes. Dans son rapport3, Nardin développe l’idée selon laquelle, isolé des régions qu’il traverse, l’automobiliste ne connait plus les paysages et qu’il faut les raconter, les lui expliquer. À cette époque, les bords des autoroutes qui traversent la France depuis les années 1950 sont encore habités par de nombreuses publicités touristiques. Nardin propose de les interdire pour les remplacer par une signalisation homogène qui indiquerait à l’automobiliste où il se trouve. Envisagée comme une « vitrine » de la France, l’autoroute offre un point de vue nouveau sur le paysage. Si cette infrastructure à la surface lisse, aux tracés longilignes peut être vécue comme monotone tant visuellement que par l’expérience de conduite qu’elle propose, les percées qu’elle ouvre à travers le territoire français offrent malgré tout une vision nouvelle du paysage, dégagée des reliefs, vallées et cols, qui accrochent encore, sur le réseau des routes nationales, le conducteur et ses passagers à l’expérience du terrain : « Une autoroute dont les bordures sont grillagées, les sorties rares, dans un véhicule bien insonorisé et confortable, ne leur laisse que la vue pour seul sens. Ni odeur, ni goût, ni sensation de toucher ne leur parviennent de cette nature devenue décorative4. »

Les premières images seront conçues par l’atelier Visuel Design, fondé par Jean Widmer et Nicole Sauvage en 1970. Elles sont d’abord disposées de manière expérimentale le long de deux tronçons de l’A7 et de l’A9 en 1974. Partenaires de Nardin dans ses réflexions, Jean Widmer et ses équipes participent ainsi activement à la mise en place de ces nouveaux panneaux, à la rédaction de plusieurs états des lieux, ainsi qu’à la formalisation d’un cahier des charges et de fabrication en 1978. Dans les années 1980, le marché dont l’atelier a la faveur sera ouvert à de nombreux autres créateurs qui feront très vite évoluer ces images, tant dans leur contenu que dans leur aspect.

Si le travail pictographique, trop vite attribué à la seule personne de Jean Widmer (oubliant au passage la contribution importante de ses collaborateur·ice·s), constitue assurément un point de départ de la dernière phase en date de notre recherche, c’est qu’il produit tout autant l’un de ces objets graphiques qui fascinent le milieu du design graphique qu’un objet visuel populaire que tout le monde connait. Ces signes dessinés par l’atelier constituent une part de l’identité des autoroutes françaises, reflet de leur développement à l’aire du tourisme généralisé. L’essor tardif des autoroutes françaises n’a, en effet, pas accompagné les enjeux industriels, économiques ou militaires d’autres pays européens, comme en Italie ou en Allemagne, au milieu du xxe siècle. Lié aux vacances, le projet initial de la signalisation d’animation fait la promotion des particularités territoriales, qu’elles soient architecturales, paysagères, économiques ou culturelles. Cette spécificité a déterminé le choix de circonscrire notre étude à la France, en permettant de retracer une généalogie de ces panneaux dans l’histoire plus ancienne de la signalétique en France et de sa mise en œuvre notamment par le Touring-Club de France dès la fin du xixe siècle. L’engagement actif de cette association témoigne d’une vision de la route comme d’un équipement voué en majeure partie au voyageur inquiet de découvrir son pays et son génie potentiel…

L’expérience du lieu au sein de l’atelier de recherche Genius loci

Fondé à l’Institut supérieur des arts et du design de Toulouse (isdaT) en 2013 par Sébastien Dégeilh et Olivier Huz, deux enseignants designers graphiques, l’atelier de recherche Genius loci est mené avec les étudiant·e·s de la quatrième année design graphique. La relation du design graphique au contexte, et plus particulièrement aux territoires qui l’accueillent et vers lesquels il se déploie, a été le point de départ de notre proposition de recherche. En dessinant un horizon-limite du graphisme, notre ambition était dinterroger la notion de génie du lieu depuis le design graphique.

Héritière de pratiques religieuses antiques, cette idée, que nous empruntons en partie à l’historien et théoricien de l’architecture Christian Norberg-Schulz5, est caractérisée par la nécessaire négociation avec lenvironnement et lesprit du lieu qui le caractérise. Cette envie de questionner ce que serait un design graphique « situé » a conduit à voyager vers diverses destinations, avec différents groupes d’étudiant·e·s. À chaque fois, nous avons découvert une identité constituée de nombreuses couches entretenant entre elles des relations complexes, parfois opposées, qui, pourtant, contribuent toutes aux atmosphères particulières des lieux rencontrés et étudiés. Que ces endroits soient exceptionnels (grâce à leur patrimoine architectural, naturel ou culturel) ou a priori ordinaires parce que populaires ou ruraux, dix années dexploration ont fait émerger un mouvement transversal aux enjeux spécifiques posés par chacun : la mise en tourisme. Cette action, qui consiste en la création dun lieu touristique, invoque systématiquement un certain esprit des lieux avec lequel il faut composer, quitte à le caricaturer, voire à linventer de toutes pièces lorsqu’il semble manquer6.

Aller à la rencontre de ces endroits a permis de relier la notion balbutiante de graphisme situé à celle de savoirs situés que nous empruntons à Donna Haraway7. Haraway nous indique comment les savoirs situés, comme contre-modèle du laboratoire qui exclut le plus de conditions possibles, sont, à l’inverse, sales, incertains et engagés. Cette recherche visait aussi à cerner ce que l’on peut nommer l’écriture du designer. Elle est d’une part graphique, mais nous semblait, d’autre part, attachée à sa capacité et à sa façon particulière de mener l’enquête autour et au-delà des projets qu’on lui confie. L’hypothèse de la mise en tourisme visait, avec les cas d’études arpentés, à cerner ou confirmer la conviction que l’exercice du design graphique dont les objets changent avec les commanditaires, autorise une permanence : l’attitude du designer face à ces propositions reste pour chacun·e son ancrage personnel.

Nous avons alors envisagé la constitution de savoirs situés dans un double mouvement :

Le premier est lié à la question même du génie du lieu : puisqu’il est question daller à la rencontre de territoires que nous nhabitons pas, il nous est possible dapprendre, par lobservation, ce que des situations particulières ont su inventer comme formes, quelles soient du ressort du design graphique ou de ses frontières.

Le second consiste à entrer en dialogue avec ces lieux depuis le design graphique, depuis notre « savoir situé ». Que ce soit pour documenter, réfléchir ou participer, utiliser le design graphique comme méthode : méthode typographique, méthode signalétique8, méthode éditoriale… Ainsi la spécificité du champ du design graphique à cet endroit ne consiste peut-être pas à gagner en autonomie, mais bien à enrichir ses rapports de force avec les déterminants extérieurs qui sont sa raison dêtre. Pour cette raison, latelier Genius loci a cherché où se trouvaient les « occasions de graphisme » comme les « occasions dart » définies ou rencontrées par François Hers et Xavier Douroux à propos du dispositif des Nouveaux commanditaires : « penser que la mise en relation de deux ou plusieurs milieux en produit un autre que lon doit cette fois saisir, compte tenu de son caractère provisoire ou tout du moins en construction9. »

Au sein de la pédagogie déployée, l’atelier de recherche permet d’abord d’appréhender avec les étudiant·e·s des méthodes d’enquêtes variées qui trouveront d’autres sujets que celui de l’atelier. Que ce soit pour la rédaction de leur mémoire de master ou, plus loin, une recherche conduite en troisième cycle, cette énergie est également une manière de pratiquer quotidiennement le design graphique, de l’aborder comme une recherche artistique pleine et entière qui dépasse les enjeux économiques et professionnels de la commande.

Fort de ces considérations et partant d’une intuition, l’atelier Genius loci a permis pendant dix ans d’explorer des lieux, d’étudier des fonds d’archives, d’aller à la rencontre des acteurs de situations que nous avons explorées.

Nous avons ainsi visité, arpenté et vécu – un peu – Royan, le quartier populaire du Mirail à Toulouse, un village du Tarn, un petit musée d’arts et traditions populaires, le parc Jean-Jacques Rousseau à Ermenonville, la station balnéaire de Port Leucate10 à la découverte de ces génies du lieu, parfois déjà repérés, parfois insoupçonnés, mais surtout fragiles, et qui nous conduisaient tous vers cette mise en tourisme. Ce sont souvent les quelques heures de mini-car vers ces destinations qui ont mis en évidence l’autoroute comme sujet ; celles qui nous reliaient à ces lieux et qui, à travers les panneaux marron, indiquaient de nouveaux lieux à visiter.

Une approche critique du registre graphique des panneaux marron

Destinée à raccourcir ses trajets depuis le domicile jusqu’au lieu de villégiature, l’autoroute, on l’a vu, coupe le voyageur du pays. Il a donc été question de ramener en quelque sorte ce pays sur son trajet à l’aide de l’image et du texte. Dans un élan pittoresque – il faut en effet attraper ce qui, tous les 5 ou 10 kilomètres, est digne d’être représenté –, les sujets que l’on trouve sur les premiers « panneaux marron » dressent un portrait de la France plus complexe qu’il n’y parait. Appelant tout à la fois le grand patrimoine bâti et la faune, les activités économiques et de loisirs, les panneaux exposent graphiquement la rencontre de la tradition et de la modernité, la rencontre de la grande Histoire résumée à grande vitesse et des relations sociales à l’heure des vacances. Le bas-côté devient une interface où s’exprime toute l’ambiguïté de la relation de l’autoroute au pays, de celui qui passe en voiture, curieux des paysages qu’il traverse sans prendre le temps de s’y arrêter.

Cette question de la modernité de l’équipement et de ses usages face à une vision fantasmée des campagnes, des paysages et de l’Histoire trouve peut-être dans l’usage du style pictographique une forme qui, avec le recul, en est l’expression critique. Widmer évoque parfois le choix pictographique comme une nécessité face à la vitesse, et donc l’apparition soudaine et brève de ses images. Il peut évoquer ailleurs le système hiéroglyphique pour la simplicité graphique et l’aspect combinatoire, mais c’est dans la référence à la signalétique du métro mexicain dessinée par Lance Wyman quelques années plus tôt que la modernité du projet trouve sa plus grande filiation. Au tournant des années 1960-1970, une certaine conception du graphisme envisage la discipline sous les traits de la simplification, d’un certain universalisme des formes, d’une objectivité tournée vers le désir d’informer. Ces formes stylisées, alors dans l’air du temps, pour la signalétique comme pour les grandes entreprises, sont tout à la fois une incarnation de la modernité graphique à la hauteur de la modernité des stations balnéaires que l’on rejoint par l’autoroute. Cinquante ans plus tard, notre rapport à ce monde-là a changé.

En 2022, le Centre National des Arts Plastiques a acquis un nombre important d’éléments du projet de panneaux d’animation de l’atelier Visuel Design : croquis, recherches, archives administratives et dessins d’exécution. Cette actualité a offert toute sa pertinence à notre recherche : l’entrée dans les collections nationales de ce projet graphique vient légitimer sa qualité « artistique » à l’heure même où il disparait progressivement des bords des autoroutes, remplacé par de nouveaux panneaux. Après l’ouverture du marché vers d’autres formes11, les anciens panneaux ont perdu de leur superbe et les sociétés d’autoroutes ont multiplié les commandes à des créateurs plus souvent issus du monde de l’illustration, voire de la bande dessinée, plutôt que du design graphique (à l’exception d’un projet de l’Atelier de création graphique de Pierre Bernard en Rhône-Alpes12). L’approche pictographique a été ainsi largement délaissée à la faveur d’images plus figuratives. Là où les pictogrammes s’inséraient dans un système de signalisation routière reposant sur l’usage de symboles plus ou moins abstraits, reposant peu ou prou sur le même vocabulaire graphique, les panneaux marron plus récents ouvrent un nouvel imaginaire.

Si Jean Widmer regrette que le mode illustratif fige, ne laissant, à son avis, à l’imaginaire, que peu de place, il est également nécessaire de se demander si l’horizon indépassable de la réduction formelle moderniste, cet exercice virtuose de dessin, ne serait pas une version trop aseptisée de la richesse culturelle que les panneaux tentent de partager. La voie documentaire initiée par Pierre Bernard offre à ce titre une expérience unique qui ne cherche plus à représenter tel ou tel patrimoine ou paysage, mais à remettre au centre les pratiques et les vies de ceux qui l’habitent13. Nul doute que, malgré les communiqués de presse des exploitants d’autoroutes présentant ces nouveaux panneaux comme les œuvres d’un musée à ciel ouvert, ceux-ci ne rentreront pas dans les collections du Centre National des Arts Plastiques.

Mais, indépendamment de sa qualité ou de son style graphique, tout panneau marron propose au regard une situation inédite. En s’appuyant sur les textes d’un pionnier des études visuelles comme William John Thomas Mitchell14, il ne faut pas oublier de regarder ces grandes surfaces imprimées en situation. Mitchell opère une distinction, intraduisible en français, entre picture et image : la picture est une chose matérielle que l’on peut dresser, l’image est ce qui apparait dans la picture et qui survit à sa disparition, par le récit ou la mémoire15. Mais les panneaux marron - car ils sont des pictures dressées in situ - ne vont pas seulement à la rencontre de notre mémoire, notre imagination, mais également à la rencontre de la réalité des sujets représentés qui, quand ils ne sont pas juste derrière le panneau, se révèlent au prochain péage, à la prochaine sortie. C’est d’ailleurs à cet endroit même, cette transition fugace entre l’autoroute et la destination, que le rond-point décoré tente bien souvent une nouvelle forme de synthèse du paysage à venir, mais en volume cette fois.

Prendre la voiture

À l’occasion du colloque « Jean Widmer, une traversée » à l’école des Arts décoratifs de Paris, le 2 octobre 2019, aux prémices du développement de cette partie de la recherche axée sur les panneaux, nous avions décidé avec les étudiant·e·s d’organiser une expérience : « monter » à Paris dans un mini-car depuis Toulouse, par l’A20 afin de réunir une documentation quasi-exhaustive de l’ensemble des panneaux d’animation sur ce trajet.

En profitant des portions gratuites de cette autoroute, nous avons comparé les espaces commerciaux normés des aires d’autoroute et les Villages étapes labellisés, la présence des signes qui guident, informent, séduisent dans ces espaces qui ne sont pas une fin en soi, mais seulement une pause dans le voyage, ainsi que les objets du tourisme disponibles dans les boutiques le long de la route.

L’arrêt systématique dans chaque aire, chaque Village étape, l’expérience de l’hôtel et de la restauration dans ces lieux, nous ont confirmé que les enjeux politiques et économiques qui s’articulent autour des routes conditionnent les formes des signes et du graphisme. Ces lieux, que redéfinissent Julio Cortasar et Carol Dunlop comme des non-lieux dans l’ouvrage Les Autonotautes de la Cosmoroute16 retraçant leur aventure illégale sur l’ensemble des aires d’autoroutes de Marseille à Paris, alimentent cette expérience singulière vécue sur autoroute. Avec le temps, les aires d’autoroutes se sont développées pour divertir les usagers du ruban goudronné et rompre la monotonie de leur voyage par la mise en valeur du patrimoine culturel17, à l’instar des œuvres d’art autoroutières implantées le long des voies18 qui invitent les usagers à s’arrêter pour les contempler19 20.

L’expérience fructueuse du terrain aura aussi révélé qu’à ces images cadrées par les supports de l’équipement urbain, d’autres images répondent : celles des événements populaires, des contestations, des voix qui prennent place, elles aussi, sur les bas-côtés. Il resterait à envisager comment ces images-textes aux formes et fonctions très différentes et parfois antagonistes, mais toutes liées à la route, forment ensemble le génie du lieu du déplacement. Propre à chaque territoire, ce dernier devient témoin de l’histoire du pays. La France, territoire sur lequel les réflexions de l’atelier Genius loci se sont principalement tournées, accueille des vocabulaires graphiques implantés sur autoroutes bien différents et distincts de ceux de pays étrangers21. Jean Widmer peupla le paysage autoroutier français par ses pictogrammes mettant en évidence les points dominants (massifs montagneux, sommets isolés), les monuments historiques et les activités folkloriques du pays. S’opère une mise en décor des paysages longeant ces grands couloirs de circulation22. Ces derniers, héritages des premières autoroutes conçues aux États-Unis23, ont su évoluer à travers le temps en s’adaptant aux différents besoins et usages des automobilistes citoyens ainsi qu’aux autorités politiques24. Rural ou urbain25, le paysage ne cesse de se modifier et d’accueillir diverses urbanisations et architectures des voies d’autoroutes.

Aussi, le corpus de documents s’est construit à travers de heureux hasards et son étude mériterait encore du temps. La liberté offerte par la pédagogie, avec des étudiant·e·s designers, a permis de mener de front une réflexion théorique depuis le graphisme et des expérimentations visuelles par le graphisme. Ces conditions d’exercice d’une initiation à la recherche, au sein d’un master en école d’art et de design a ses limites. Éloignées de tout cadre universitaire, sans laboratoire structuré, il est difficile de les poursuivre, sur le plan théorique, avec toute la rigueur qu’un troisième cycle pourrait porter. À ce jour, nous n’avons pas encore exploré, depuis le travail effectué dans les fonds d’archives, ce que seraient les formes graphiques d’une signalisation d’animation touristique et culturelle au moment où les bouleversements climatiques rebattent les cartes de notre rapport aux vacances, aux modes de transports et aux destinations que nous visons. Les différents documents qui aident à retracer l’histoire des panneaux marron ainsi que l’identification de divers fonds – telles les archives du ministère des transports – sont en tout cas un jalon qui permet une approche critique de l’ensemble de la production graphique à cet endroit.

Crédits

  • Directeurs de la ligne : Sébastien Dégeilh et Olivier Huz (ISDAT Toulouse - équipe Genius Loci) assistés par Pauline Duret.

  • Chercheur·e·s/étudiant·e·s ISDAT Toulouse : Pauline Duret, Benoît Guimier, Mathilde Brice, Maxime Huot, Juliette Ogier, Manon Raupp

  • Auteur·e·s : Éric Alonzo (architecte et professeur, École d’architecture de la ville & des territoires, Marne-la-Vallée), Hugues Boekraad (graphiste critique ayant écrit un livre sur le travail de Pierre Bernard), Philippe Collier (illustrateur), Jean-Christophe Gay (géographe, Université Côte d’Azur), Friedrich Kittler (historien, Humboldt-Universität, Berlin, Ruhr-Universität Bochum, European Graduate School, Albert-Ludwigs-Universität, Fribourg), Julien Lelièvre (designer graphique et photographe, Université Paris 8), Donald Appleyard, Kevin Lynch et John Myer (Massachusetts Institute of Technology), Charles Peignot (directeur artistique), Charles Rickard (journaliste et président de la société Autoroute Paris-Rhin-Rhône), Éric Tabuchi (photographe), Jean Widmer (designer graphique), Joëlle Zask (philosophe, Université d’Aix-Marseille).

  • Relectrices : Stéphanie Geel et Mélanie Drouère

  • Coordinatrices de la ligne : Marie Lejault (ingénieur de recherche Problemata) et Laëtitia Molinari (assistante de recherche, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) avec Catherine Geel (Ensad Nancy – CRD / Ens Paris-Saclay).

  • Nos remerciements à Véronique Marrier et Sandra Cattini (CNAP), Julien Lelièvre, Éric Tabuchi, Joëlle Zask, Guillaume Grall et Benoît Santiard (Building Books), Éric Alonzo, Patrick Bardou (éditions Parenthèses), Philippe Collier, Jean-Christophe Gay, Jean-Pierre Bonilli (Archives du Mnam Centre-Pompidou), Laurence Bartoletti (Documentation MAD), Marsha Emmanuele et tous les amis de Michel Chassat, Jasper Morrison studio et Julien Magre.


  1. Voir Jean WIDMER et Seb COUPY. « Jean Widmer, pionnier de la signalétique touristique et culturelle autoroutière française.» Retranscription des rushs du documentaire de Seb Coupy L’image qu’on s’en fait, 2019.↩︎

  2. Voir Mathilde BRICE et Philippe COLLIER. « Camaïeu de marron. Entretien avec Philippe Collier ».↩︎

  3. Société de l'Autoroute de la Vallée du Rhône et l’architecte Henri NARDIN. Étude de signalisation - animation pour les autoroutes A7 et A9. Février 1973.↩︎

  4. Voir Jean-Christophe GAY. « La mise en décor dun paysage ».↩︎

  5. Christian NORBERG-SCHULZ. Genius Loci, Towards a Phenomenology of Architecture. New York : Rizzoli, 1980. Bruxelles : Mardaga, 1981 pour la version française (Genius Loci. Paysage, ambiance, architecture).↩︎

  6. Voir Olivier HUZ. « Limpermanence du pittoresque ».↩︎

  7. Donna HARAWAY. « Savoirs situés : la question de la science dans le féminisme et le privilège de la perspective partielle », in Manifeste cyborg et autres essais. Sciences – Fictions – Féminismes. Paris : Exils, 2007.↩︎

  8. Voir Sébastien DÉGEILH. « Folklore signalétique ».↩︎

  9. Xavier DOUROUX in François HERS et Xavier DOUROUX. Lart sans le capitalisme. Dijon : Les presses du réel, 2011, p. 103.↩︎

  10. Voir Pauline DURET et Benoît GUIMIER. « Un joyau empoussiéré ».↩︎

  11. Voir Juliette OGIER. « Le paysage, le cahier des charges et les graphistes. État des lieux de la commande de panneaux d’animation culturelle et touristique ».↩︎

  12. Voir Hugues BOEKRAAD. « Système d’informations touristiques le long des autoroutes ».↩︎

  13. Voir Maxime HUOT. « Les mythes et légendes, un patrimoine immatériel ».↩︎

  14. W. J. T. MITCHELL. Iconologie : image, texte, idéologie. Paris : Les Prairies ordinaires, 2009.↩︎

  15. Voir Olivier HUZ. « Images de l’inaccessible ».↩︎

  16. Julio CORTASAR, Carol DUNLOP. Les Autonotautes de la Cosmoroute. Paris : Gallimard, 1983.↩︎

  17. Voir Charles RICKARD. « L’apport de l’autoroute à l’art et à la culture ».↩︎

  18. Julien LELIÈVRE, Art d’Autoroute. Paris : Building Books, 2019. Voir Laëtitia MOLINARI. « Art d’autouroute de Julien Lelièvre » et la collection « Julien Lelièvre, Art d’Autoroute, 2009-2015 ».↩︎

  19. Voir Éric TABUCHI. « Le grand musée français ».↩︎

  20. Voir Joëlle ZASK. « Du déplacement au voyage ».↩︎

  21. Voir Charles PEIGNOT. « À propos de la signalisation urbaine et routière en France (1972)» et John LEES et Melvin FARMAN. «Enquête sur la conception et l’efficacité de la signalisation routière pour l’United States Bureau of Public Roads»↩︎

  22. Jean-Christophe GAY, art. cité.↩︎

  23. Voir Éric ALONZO. « L’architecture de la voie. Histoire et théories».↩︎

  24. Voir Friedrich KITTLER. « Free ways / Auto bahnen ».↩︎

  25. Voir Donald APPLEYARD, Kevin LYNCH and John Ronald MYER. « The View from the Road».↩︎